Sexe, crimes, plagiats, faits divers, managers…
50 affaires à lire dans le hors-série ROCK & JUSTICE de Rock&folk en kiosque actuellement avec Fabrice Epstein à la baguette!
Rockers, levez-vous !
Le rock a toujours revendiqué sa liberté : de ton, de vie, de colère et d’excès. Mais qu’advient-il lorsqu’une musique née pour bousculer les lignes, en prendre, les franchir, se retrouve confrontée à l’institution qui les trace ? Et que les musiciens qui l’incarnent souhaitent vivre en dehors des sentiers battus ? Un conflit.
C’est à ce conflit, cette intersection explosive que s’attache ce hors-série de Rock&Folk : raconter une autre histoire du rock, celle qui se joue dans les interstices, les couloirs des tribunaux, à l’ombre des avocats en robe, sous la lumière impitoyable des cabinets des juges d’instruction et au rythme des verdicts.
La justice, qu’on le veuille ou non, s’invite partout : dans les studios, dans les coulisses, dans les contrats griffonnés à la hâte, dans les coups de génie comme dans les coups tordus. Elle surveille le plagiat, sanctionne les dérapages, départage les ego, protège parfois, condamne souvent. Le rock réveille tous les droits et non-droits : celui des mauvaises mœurs, des bonnes affaires, du management, de la politique, des successions, de la fiscalité, et bien sûr des faits divers qui fascinent les passants, sujets au lèche-vitrines des fragilités humaines.
Pourquoi cela est-il si captivant ? Parce que le rock adore provoquer — la morale, l’Etat, le droit d’auteur, la patience des magistrats. Et parce que la justice n’a d’autre but que de remettre ce petit monde au carré. L’un déborde, l’autre borde. L’un hurle, l’autre articule. L’un vit dans l’exception, l’autre dans la règle.
Ce numéro rassemble cinquante affaires qui racontent ce duel permanent. On y retrouve les plus célèbres : la descente des “petits bonhommes bleus” dans la propriété de Keith Richards à Redlands, le procès de Jim Morrison pour exhibitionnisme, l’acquittement de Michael Jackson, la fronde des Daft Punk contre la Sacem, comme les oubliées : Jerry Lee Lewis en féminicide confirmé ou l’irrésistible photographe Bébert aux prises avec George Harrison.
A travers toutes ces histoires grandes ou petites, célèbres ou secrètes, c’est une lecture différente : le rock ne vit pas seulement dans les studios et sur scène. Il prospère dans les contentieux, les arrangements, les décisions qui fixent son histoire autant que ses chansons.
Tous ne sont pas là et les greffiers du rock’n’roll ne verront qu’eux, mais la justice a les yeux bandés, elle ne peut tout connaître. Quoi qu’il en soit, ce panorama raconte une histoire, celle de l’institution judiciaire qui parfois éclaire le rock, parfois l’éclipse. Essayons d’y voir quelque chose.
Saul