En janvier 2015, Anne-Cécile Mailfert avait dénoncé une fresque dans une salle de l’internat du CHU de Clermont-Ferrand montrant un viol collectif : elle représentait Wonder Woman subissant les assauts sexuels de quatre autres super-héros. Plusieurs personnes s’en étaient alors prises à elle sur la page Facebook « Les médecins ne sont pas des pigeons ».
Le Cabinet a accompagné Mme Mailfert dans le cadre de ces diverses procédures ayant abouti à la décision rendue le 25 mai 2018 par la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Paris.
Sous des photomontages montrant la féministe en tenue légère avec un fouet, un des deux médecins condamnés avait écrit « la cochonne ».
Pour le tribunal, ces propos « visent bien à rabaisser ».
Ils ont « à l’évidence une connotation sexuelle, désignant une femme jugée de moeurs trop légères ». Son confrère avait lui écrit « grosse pute ».
Pour le tribunal, il s’agit d’ »une attaque personnelle et dégradante », d’un commentaire « méprisant et outrageant ramenant la victime à la condition de femme comme objet sexuel ».
Les deux médecins ont chacun été condamnés à payer 1.000 euros d’amende, dont 500 euros avec sursis.
Ils devront verser un euro à Mme Mailfert et à l’association du Collectif Féministe contre le Viol au titre des dommages et intérêts.
Cette condamnation ne sera pas inscrite à leur casier judiciaire.
Appel a été formé par l’un des médecins prévenus.
Saul Associés