Dossier peu banal car relatif à l’infraction peu usitée issue de l’article 433-10 du Code pénal: la provocation à la rébellion.
Dans cette affaire, une femme s’est émue d’un contrôle d’identité opérée par des fonctionnaires de police dans le métro parisien.
Craignant un contrôle au faciès, elle a interrogé les services de police sur les motifs de cette mesure et appelé les autres voyageurs à la « solidarité ».
Des insultes et coups étaient ensuite échangés entre les fonctionnaires de police et d’autres passagers.
La jeune femme était interpellée, placée en garde à vue puis déférée par le Parquet devant la chambre des comparutions immédiates du Tribunal de Paris.
Lors de la mesure de garde à vue, elle refusait la prise d’empreintes; elle était donc poursuivie de ce chef également.
Il était donc ici question de savoir si l’intervention de cette jeune femme ayant, selon le Parquet, « conduit à l’émeute » constituait l’infraction de provocation à la rébellion.
Par jugement du 30 octobre 2018, le Tribunal relaxait la jeune femme de l’intégralité des poursuites, au motif notamment que les éléments matériels de l’infraction de provocation à la rébellion n’étaient pas en l’espèce réunis.
Saul Associés